PROGRAMMATION
L’École nationale supérieure d’art de Bourges ouvre ses portes les 12, 13 et 14 avril 2023 à l’occasion de la deuxième édition des Journées du son.
Ouverts au public, ces trois jours dédiés à la création sonore, radiophonique et à la musique ont été imaginés conjointement par un groupe constitué d’enseignant.e.s et d’étudiant.e.s de l’école.
Pensé comme un festival expérimental sous-titré Fictions Sonores pour l’année 2023, ces trois journées sont le moment de découvrir, entre autres, les recherches sonores des étudiant.e.s et des enseignant.e.s de l’Ensa mais aussi celles d’artistes et de musicien.nes invité.e.s spécialement pour l’occasion.
MERCREDI 12 AVRIL
9h45 | Bibliothèque
Introduction aux journées du son 2023
10h-11h | Bibliothèque
Présentation et diffusion de Trame, musique d’Hervé Birolini et photographie d’Éric Aupol
11h-11h30 | Chapelle
Séance d’écoute
La Manb, diffusion octophonique
11h30 | Salle 023
Activation des installations White Mineral de Nathan Cardoze et Dropping Water d’Antonin Vehrlust
14h-15h | Amphithéâtre
Jérôme Joy, présentation et live (streaming) du projet nocinema.org
15h | Cour d'honneur
Luc Ferrari, écoute du Journal d’un journaliste amateur.
Diffusion de pièces acousmatiques de Mick Texier
16h-19h | Amphitéâtre
Table ronde conduite par Alexandre Castant autour de la bibliothèque des livres d’arts sonores de René Farabet
19h-19h30 | Cour d'honneur
Violaine Lochu. Diffusion de AngRRRR, production de la Dynamo du Festival Banlieues Bleues
22h | Cour d'honneur
Projection vidéo de Sarah Jacques
21h-23h | Chapelle
diffusions, par Kaye Mortley et Katerina Thomadaki.
présentation Alexandre Castant
11h | Plateau 04
Acoustic Cameras, un projet d’annexion sonore créé en 2016 par Christophe Demarthe, Pierre Belouïn, Didier Hochart et Thierry Weyd.
JEUDI 13 AVRIL
9h45 | Salle 023
Activation des installations White Mineral de Nathan Cardoze et Dropping Water d’Antonin Vehrlust
11H | Bibliothèque
Nostalgie, tu n’es pas Odyssée, lecture des textes produits par les étudiant.e.s de l’Atelier des pratiques de l’écrit, issus du travail mené avec Tatiana Levy et l’auteur Nimrod.
Avec Amandine Aubert, Martin Bernard, Louna Delavis, Abigail Forget, Flavianna Garreau, Adrien Lacabanne et Paloma Makosso Moscol.
14h | Amphithéâtre
Projection du film Sisters with transistors, les héroïnes méconnues de la musique électronique, un film documentaire de Lisa Rovner.
Introduction par Ida Soulard
16h | Amphithéâtre
Elena Biserna
Pas féministes — Genres, marches, écoutes, bruits, voix
17h-19h | Sur inscription
Elena Biserna, mise en action de partitions Walking from Scores, walkshop.
atelier ouvert
19h | Chapelle
Untune the autotune, comment les canards survivent aux loups.
Une conversation sur les pratiques et dyspraxies autour du diapason, de l’accord et de la justesse en musique
21h-00h | Chapelle
LIVES
Raphaël Lacroze, Autotune, Liam Voisin, SHOONxNM, Feedback Tertiaire, Katya Shirshkova, Georgiy Kuznetsov, Stéphane Joly, Neandertal Crackhead, Aurélien Krafft, TOA
22h | Cour d'honneur
Projection vidéo de Juliette Bouveresse
VENDREDI 14 AVRIL
10h | Bibliothèque
Présentation des Cahiers du son
Document sur Les Journées du son 2022, ouvrage coordonné par Alexandre Castant.
11h | Amphithéâtre
Le son : territoire commun
Table ronde
14h | Amphithéatre
Youmna Saba, en conversation avec Farah Bahhar, Lucie Dailly, Hanou Sicard Guroo, Gwennaelle Jugand, Camille Julia, et Anael Martin.
Sur une proposition d’Ida Soulard
16h | Chapelle
Performances créées par les étudiant.e.s du module Art, scène, media mené par Magali Desbazeille.
Poussière tu es de Louna Delavis
Danse de bois d’Abigail Forget
Intérieur de Geneviève Bertsch
Paraombre de Xiyu Huang
17h | Chapelle
Stéphane Joly
présentation de l’atelier de synthèse modulaire donné durant l’année au Conservatoire de Bourges
18h | Cour d'honneur
Drone collectif et fin des Journées du son
Trame
Trame est une commande de l’association : à table ! et de la ville de Boulogne-sur-Mer
Enregistrements / Musique Hervé Birolini, Photographies Éric Aupol. Durée 14’10’’
Tout d’abord enregistrer, au petit matin, perche à la main, les bottes aux pieds, la tête protégée, dans le dos, à côté, au plus près des gestes, faire corps et prélever, des détails, des chocs, des matières (tout ce qui fait contact), le poisson, déjà pêché, est glacé, vidé, dépecé, découpé, mis en boîte, on s’acharne sur lui, je l’entends qui gigote, les enregistrements : pareil, les petits sont rallongés, les grands coupés en deux, pour former de nouveaux sons, agglomérats microscopiques (à l’échelle des secondes), qui mutent et renaissent, grâce à la machine, aux calculs du studio (opérations), j’entends qu’il y a d’un côté, proches, ces gestes, devenus cette pâte du compositeur, de l’autre, lointains, les sons encore réels (comme on dirait : encore vivants), pris dans la distance et qui font entendre les lieux, et par-dessous tout, comme la musique au cinéma, chose mentale : la guitare (ou plutôt, cet objet qui porte des cordes qui vibrent), et tout se mélange et se disjoint, tour à tour, mon écoute bringuebale proches et lointains, sous-couches et détails, élastiques et piqués, les sons qui m’évoquent dans la seconde un bout de réel et les sons qui n’ont pas de noms s’échangent leurs adresses, c’est physique, nerveux et vertébré, à tout moment ça peut barrer, lâcher, je me sens trimballé, puis c’est la criée, on crie 6 ! 7 ! 1 ! 3 ! 2 ! 10 ! 9 ! 5 ! 8 ! 4 ! 7 ! c’est le jeu de hasard qui distribue les lots et les notes, règlements, puis dérèglements, même les chiffres sont dépecés, le silence, qui dessine les contours, est une forme de ralentissement et de rapprochement, il y a toujours des cordes, mais, cette fois, c’est un piano (ou plutôt, cet autre objet qui est en bois et qui possède un coffre avec des cordes dans lequel on plonge), enfin, tout se désactive, la fin est un paysage assagi qui se vide, une eau qui s’écoule, les résonances vont au bout de leur trajet déclinant, le sol est glissant, j’entends l’idée du port
Dominique Petitgand, 2011
Vers le seuil d’un monde
Vers le seuil d’un monde (Boulogne), 2010
Le projet photographique mené à Capécure avec l’association :à table ! prend sa source dans le réel d’une zone en mutation. L’histoire du port rejoint l’Histoire, et dans l’espace même plusieurs temps cohabitent.
Le temps : celui du lieu, mais à regard d’homme. Le paysage de Capécure est un paysage de presqu’île, regard vers la mer, regard vers la ville, un aller-retour sur deux espaces, sur deux temps aussi, de celui qui part et qui revient, qui y travaille…
Le temps qu’il fait, encore, avec toujours une fine brume, une lumière qui éloigne l’immédiateté du réel et filtre le regard. La peinture peut-être est convoquée, une représentation ( le lever du jour et le coucher du soleil comme protocole ), qui marque aussi un seuil, un passage.
Le temps du travail aussi, essentiel dans la restitution de cette mutation, dans ce passage social et économique, mais aussi dans l’espace et le paysage. L’essentiel de l’activité de Capécure est nocturne. Une chaîne de gestes, de rituels, de rapports à la marchandise et à l’habitude du métier rythme le temps industriel et humain, quand, à côté, la ville dort.
Ces gestes, marques d’une histoire, celle du travail, d’une classe sociale, celle du monde ouvrier, photographiés de nuit, renvoient aussi à une histoire de leur représentation photographique. C’est donc ici l’image, son archéologie qui est convoquée, dans une volonté frontale, distanciée, mais toujours filtrée par l’atmosphère environnante.
C’est donc une forme d’archivage du lieu, aujourd’hui, qu’il s’agit de constituer dans ces allers-retours entre portraits et paysages, espaces et gestes. Par une projection dans Capécure, renouer avec une forme à peine matérielle, avec la finesse du souvenir qui fige et s’évapore en même temps. Et conserver enfin ce temps, ces rencontres, ces états de somnolence visuelle par un « objet d’archives », boîte à souvenirs d’un temps déjà révolu dès lors que la photographie s’en empare, où les images imprimées se déplacent comme un livre où tous les montages seraient possibles, tous les temps confondus. Un nouveau point de vue sur ce temps et ce seuil du monde.
Eric Aupol, 2011
Acoustic Cameras
Le flux des webcams est intercepté mais non modifié. L’artiste est invité à livrer une pièce sonore ou musicale en lien avec ce flux ; cette pièce sonore agissant comme une modification de la réalité.
Le dispositif ainsi créé est la rencontre entre une pièce sonore enregistrée et la captation en direct d’un paysage fluctuant. Selon la saison, selon le temps qu’il fait, selon l’heure de la journée ou
de la nuit, la caméra balaie en continu le lieu filmé (bord de mer, ville ou montagne) et écrit en temps réel le film de la musique de l’artiste.
La musique, la création sonore, en accaparant le paysage filmé, le revêt aussitôt d’une dimension narrative, dramatique, selon les principes de la musique au cinéma. À la nuance près, qu’ici le film s’écrit en simultané.
Depuis sa création en 2016, la collection Acoustic Cameras s’est enrichie de plus d’une centaine de contributions d’artistes de toute la planète.
La MAMB
La MANB (Manufacture des Arts Numériques de Bourges) est une association loi 1901 inscrite au journal Officiel depuis le 1er Août 2017 à Bourges. Compositeurs issus de la classe de composition d‘électroacoustique du Conservatoire de Bourges, nous avons décidé de créer cette structure afin de promouvoir la musique électroacoustique sous toutes ses formes.
nocimema.org
Présenté dans une version initiale au Walker Art Center à Minneapolis à la fin des années 90, nocinema.org est une application en ligne développée par Jérôme Joy. Ce projet est un documentaire/fiction en ligne et une série d’interludes pour le web, dont les déroulements ne sont jamais identiques. Nocinema.org est en quelque sorte un cinéma improbable et un film sans début ni fin, sans acteurs ni scénario, excepté les histoires que nous pouvons nous construire en suivant le fil des images et des sons streamés. Nocinema.org est un système automatisé construit sur des processus de sélection de streaming webcams en direct autour du globe, captant des « plans » dans différents lieux, panoramisés et temporisés par le montage généré en ligne, dans lequel s’intercalent quelques plans noirs (écoute sans image). Les sons, organisés à chaque fois selon des mixages calculés en direct, proviennent d’une base de données sonores continuellement alimentée et mise à jour par une équipe de complices : Magali Babin, Dinah Bird, Christophe Charles, Yannick Dauby, Chantal Dumas, François Dumeaux, Emmanuelle Gibello, Jérôme Joy, Luc Kerléo, Alain Michon, Étienne Noiseau, Jocelyn Robert et Erin Sexton.
Jérôme Joy
Depuis le début des années 80, Jérôme Joy co-élabore sans cesse. Son travail se voue radicalement à toutes les formes de la musique (performances, concerts, récits, partitions, vidéos, etc. ; instrumentale, électronique et expérimentale) en explorant les 90% des registres de fabrication, de sensation, d’émotion et de perception du son et de la musique qui ne nous sont pas encore habituels. Création-recherche (cursus Ph.D. Univ. Laval Québec, co-direction de recherche laboratoire Locus Sonus, visiting artist SAIC Chicago). Membre du projet artiviste The Thing (NYC) et du centre d’artistes Avatar (Qc). Membre du trio harsh noise pizMO, du quatuor de musique expérimentale QWAT ? et de l’ensemble NOii. Dernières expositions monographiques et collectives : Nothing at All (avec David Ryan), Palais de Tokyo 2016 ; Audiosfera, Sound Experimentation 1980-2020, Museo Reina Sofia Madrid, 2020 ; Espace Rossetti Nice 2021; opéra Élektrorama (avec Éric Letourneau), Chicoutimi, Québec 2022 ; The Thing is, panke.gallery, Berlin 2022.
Luc Ferrari
Journal d’un journaliste amateur (1972) – (33’)
Production : G.M.E.B., Maison de la Culture, Bourges. Bande magnétique stéréo.
Montage d’interviews de différents groupes sociaux, sur différents problèmes sociaux, dans une ville de province, en France.
Accompagnée des commentaires de l’auteur – c’est-à-dire du journaliste amateur – c’est la première réalisation du genre enquête.
Le circuit de diffusion idéal de cette bande devrait être Maison des Jeunes, etc., afin de les inciter à faire la même chose et que le produit devienne ainsi un échange d’informations entre les groupes.
manuscrit / tapuscrit du projet, 1972
Merci à Brunhild Ferrari et à Maxime Barthélemy de la Maison Ona (éditeur)
Mick Texier
« Les sons disent tout ce qu’il faut savoir. Il faut les écouter, et surtout les entendre pour ce qu’ils confessent. Le son est multiple (polysémique), sous la configuration d’une polyphonie. La musique n’est qu’une succession de symboles qui se chevauchent, se combinent en se succédant. L’accumulation des sons élabore un récit dans le temps de l’existence des masses sonores. Le temps musical est celui où la vie bâtit du sens dans une période entre silence et déploiement sonore, pour retourner brusquement au silence. La musique c’est du bruit organisé que l’on décide. La peinture c’est la somme des symboles fixés à jamais à décrypter dans le silence assourdissant d’un temps sans fin. »
Table ronde
La bibliothèque des Arts sonores René Farabet
René Farabet ( 1934-2017) est un auteur dramatique, metteur en scène et producteur radiophonique qui, de 1969 à 2001, dirigea le prestigieux Atelier de Création Radiophonique de France Culture.
Sa bibliothèque, notamment de livres d’art sonore, mais également littéraire, artistique et esthétique, a été léguée, à la Bibliothèque de l’École nationale supérieure de Bourges, en 2018, par Tristan Farabet et Kaye Mortley.
« Qu’on l’ait croisé comme metteur en scène (Autour de Monsieur Teste de Paul Valéry au Festival de Montpellier 1985, La Vie mode d’emploi de Georges Pérec au Festival d’Avignon 1988), comme auteur de documentaires dont les œuvres ont été primées (Prix Italia, Futura, Ondas, Europa, Gilson), comme écrivain (L’Acteur et la parole, Bref éloge du coup de tonner et du bruit d’ailes, Théâtre d’ondes, théâtre d’ombres, Gauguin, l’ultime question), c’est toujours la même rigueur qui le conduisait.»
Site de Radio-France
18h30 – 19h00 : Visite de la Bibliothèque des Arts sonores René Farabet
ANgRRR
Violaine Lochu
La Dynamo, dans le cadre du Festival Banlieues Bleues, accueille en résidence l’artiste performeuse vocaliste et musicienne Violaine Lochu, pour un projet de création participative avec des amateurs autour de la colère : AngRRRR
Ce projet s’est décliné en deux phases :
- Une phase de collecte, avec la composition de pièces sonores
- Une phase d’ateliers avec des participant.e.s amateurs, en vue d’une performance collective, le mardi 28 mars 2023 à La Dynamo, dans le cadre du 40e Festival Banlieues Bleues.
« À l’époque où les manifestations de la colère collective sont souvent réprimées dans l’espace public, ou ont tendance à tomber dans le ressentiment sur les réseaux sociaux, AngRRR est un projet qui tente de se mettre à l’écoute de l’emportement pour l’amener vers une possibilité d’empowerment.
La colère, source de contrepouvoir est souvent réprimée ; elle peut être alors intériorisée puis amenée à déborder de manière parfois dramatique lorsque n’a pas de cadre pour s’exprimer. Pourtant elle est une source potentielle de transformation, de courage, d’innovation politique à l’échelle individuelle et collective.
À partir de la parole des habitant.e.s de Pantin qu’elle a recueillies au cours de nombreuses rencontres, Violaine Lochu a cherché à créer différentes formes musicales et performatives qui donnent à entendre la colère. Les pièces sonores, de par leur composition, association, mise en relation entre différentes voix, interrogent la complexité de cette émotion, en propose une possible sublimation. »
Sisters with Transistors
Les héroïnes méconnues de la musique électronique (2020, 53min)
Raconté par Laurie Anderson et nourri de formidables archives, un hymne aux pionnières de la musique électronique et aux horizons sonores qu’elles ont ouvert depuis les années 1930.
« La technologie est prodigieusement libératrice, elle pulvérise les structures du pouvoir. La musique électronique a attiré naturellement les femmes. On se passait des structures dominées par les hommes : radios, salles de concert, maisons de disques. Mais l’histoire semble nous avoir oubliées. » Qui mieux que la compositrice américaine Laurie Spiegel peut résumer l’amnésie collective qui frappe les pionnières des musiques électronique, concrète ou électroacoustique ? Pourquoi son nom, comme ceux de Clara Rockmore, Daphne Oram, Bebe Barron, Delia Derbyshire, Pauline Oliveros, Wendy Carlos, Eliane Radigue ou Suzanne Ciani restent-ils aujourd’hui méconnus, quand Pierre Schaeffer, Karlheinz Stockhausen ou Pierre Henry ont atteint la notoriété ? Elles n’en ont pas moins, chacune à leur manière, défriché de nouveaux territoires, composant la bande-son d’un XXe siècle technologique, ivre de vitesse, d’énergie et de bruit. Armées de leurs synthétiseurs, oscilloscopes, platines et séquenceurs, elles ont traversé l’histoire, souvent en solitaires, des années 1950 aux années 1980, créant des ponts entre la composition savante, la scène expérimentale, le cinéma, la télévision et la publicité. Des espaces de liberté et de créativité que le monde de la musique traditionnelle ne leur accordait pas jusqu’alors…
Pas féministes
Genres, marches, écoutes, bruits, voix
A partir du livre Going Out. Walking, Listening, Soundmaking (umland 2022), cette présentation adresse les pratiques féministes à l’intersection de la marche, de l’écoute et de la production sonore dans l’espace urbain. En considérant que les pratiques et l’organisation sociale de l’espace et du temps ne sont jamais neutres mais co-produisent des relations hégémoniques, j’examine des « perspectives situées » fondées sur le genre et la sexualité. L’objectif est de mettre en dialogue (et promouvoir) un éventail d’approches critiques qui engendrent d’autres récits de la marche, de la promenade sonore et de l’espace public et qui remettent en question l’assignation de certains corps à certains espaces. La conférence aborde le travail de plusieurs artistes dont Pauline Oliveros, Andra McCartney, Amanda Gutierrez, Anna Raimondo, Elana Mann et Alisa Oleva.
Présentation suivie par une mise en action de partitions Walking from Scores. Atelier ouvert sur inscription auprès de jerome.joy[at]ensa-bourges.fr
Elena Biserna est historienne de l’art et commissaire indépendante. Elle écrit, donne des conférences, enseigne, facilite des workshops ou des projets collectifs, fait de la radio et parfois performe. Ses recherches portent sur l’écoute, les pratiques artistiques « situées » et leurs relations aux dynamiques urbaines, aux processus socio-culturels, à la sphère publique et politique. Elle a donné des conférences dans plusieurs institutions (récemment à Concordia University, Montreal; Goldsmith University, Londres ; GMEA – Centre National de Création Musicale d’Albi-Tarn ; ADC-Association pour la danse, Genève ; Quartz, Brest ; MAR-Museo d’Arte della città di Ravenna ; CND-Centre National de la Danse et INHA-Institute d’histoire de l’art, Paris ; MACRO Testaccio, Rome ; Université de Lisbonne ; De Montfort University, Leicester ; Gaîté Lyrique, Palais de Tokyo et EHESS, Paris). Ses écrits ont paru dans des publications internationales (Les Presses du Réel, Mimesis, Le Mot et le Reste, Errant Bodies Press, Amsterdam University Press, Cambridge Scholar, Castelvecchi, Bloomsbury, Routledge etc.) et des revues spécialisées. Elle a récemment dirigé les livres Walking from Scores (Dijon : Les Presses du réel, 2022) et Going Out. Walking, Listening, Soundmaking (Bruxelles : umland, 2022). Elle co-dirige la rubrique wi watt’heure de Revue & Corrigée avec Carole Rieussec. Elle a collaboré avec diverses organisations en tant que curatrice et/ou présenté ses projets dans des cadres différents tels que : LUFF (Lausanne) ; Fondation Onassis (Athènes) ; Sonic Protest (Paris) ; Festival Plataforma (Santiago de Compostela) ; Manifesta 13, Unité d’Habitation Le Corbusier, Librairie Imbernon et La Friche la Belle de Mai (Marseille) ; Oscillation festival, CIVA et Q-O2 (Bruxelles) ; 3bisf – centre d’arts contemporains, Locus Sonus, Fondation Vasarely (Aix-en-Provence) ; soundpocket (Hong Kong) ; Cona (Ljubljana) ; Xing, Sant’Andrea degli Amplificatori et Radio Città Fujiko (Bologna) ; Standards (Milan) ; Radio India (Rome) ; NUB (Pistoia) ; Saout Radio ; p-node radio.
Walking from Scores
sur inscription auprès de jerome.joy[at]ensa-bourges.fr
Walking from Scores est une collection d’une centaine de protocoles, instructions, partitions textuelles et graphiques non site-specific centrés sur la marche, l’écoute et la production sonore dans l’espace urbain. La collection explore la relation entre l’art et le quotidien, les dynamiques du son et de l’écoute dans divers milieux, mais aussi la frontière (poreuse) entre artiste et public, à partir de deux prémisses : un intérêt pour la marche envisagée comme pratique relationnelle nous permettant de lire et de ré-écrire l’espace ; une interprétation de partitions comprises comme invitations ouvertes et catalyseurs d’actions. Ce walkshop propose aux participant·es de réactiver collectivement une sélection de partitions dans les environs de l’école.
Elena Biserna est historienne de l’art et commissaire indépendante. Elle écrit, donne des conférences, enseigne, facilite des workshops ou des projets collectifs, fait de la radio et parfois performe. Ses recherches portent sur l’écoute, les pratiques artistiques « situées » et leurs relations aux dynamiques urbaines, aux processus socio-culturels, à la sphère publique et politique. Elle a donné des conférences dans plusieurs institutions (récemment à Concordia University, Montreal; Goldsmith University, Londres ; GMEA – Centre National de Création Musicale d’Albi-Tarn ; ADC-Association pour la danse, Genève ; Quartz, Brest ; MAR-Museo d’Arte della città di Ravenna ; CND-Centre National de la Danse et INHA-Institute d’histoire de l’art, Paris ; MACRO Testaccio, Rome ; Université de Lisbonne ; De Montfort University, Leicester ; Gaîté Lyrique, Palais de Tokyo et EHESS, Paris). Ses écrits ont paru dans des publications internationales (Les Presses du Réel, Mimesis, Le Mot et le Reste, Errant Bodies Press, Amsterdam University Press, Cambridge Scholar, Castelvecchi, Bloomsbury, Routledge etc.) et des revues spécialisées. Elle a récemment dirigé les livres Walking from Scores (Dijon : Les Presses du réel, 2022) et Going Out. Walking, Listening, Soundmaking (Bruxelles : umland, 2022). Elle co-dirige la rubrique wi watt’heure de Revue & Corrigée avec Carole Rieussec. Elle a collaboré avec diverses organisations en tant que curatrice et/ou présenté ses projets dans des cadres différents tels que : LUFF (Lausanne) ; Fondation Onassis (Athènes) ; Sonic Protest (Paris) ; Festival Plataforma (Santiago de Compostela) ; Manifesta 13, Unité d’Habitation Le Corbusier, Librairie Imbernon et La Friche la Belle de Mai (Marseille) ; Oscillation festival, CIVA et Q-O2 (Bruxelles) ; 3bisf – centre d’arts contemporains, Locus Sonus, Fondation Vasarely (Aix-en-Provence) ; soundpocket (Hong Kong) ; Cona (Ljubljana) ; Xing, Sant’Andrea degli Amplificatori et Radio Città Fujiko (Bologna) ; Standards (Milan) ; Radio India (Rome) ; NUB (Pistoia) ; Saout Radio ; p-node radio.
LIVES
Soirée live organisé par les étudiants·es de l’ENSA Bourges. Une fenêtre sonore des différentes pratiques collectives et de chacun·e.
On recoit FeedBack Tertiaire (dark ambiant / dark drone / dark mood) et SHOONxNM (Démo matériel élèctrique) pour cette première édition intra muros.
Les cahiers du son
Éditions NAIMA, Paris-Berlin, 2023
Au regard de la programmation historique d’œuvres d’art sonore, notamment dans le cadre de sa galerie La Box, l’École nationale supérieure d’art de Bourges a, depuis plus de trente ans, régulièrement considéré la musique, le son, le bruit, le silence ou la voix comme des objets de recherche artistique, visuelle ou plasticienne. Aussi, forte de ses multiples ateliers et collaborations entre professeur.e.s, et de ses nombreux projets d’étudiant.e.s, l’École nationale supérieure d’art de Bourges a proposé, du 27 au 29 avril 2022, Les Journées du son, un événement qui a présenté l’état des lieux des différentes pratiques sonores conduites, notamment, dans le cadre des ateliers pédagogiques de l’École, et des projets artistiques ou théoriques de ses professeur.e.s. Les Cahiers du son en dressent l’inventaire tout en invitant à découvrir la stimulante inventivité qui, aujourd’hui, anime la création sonore dans le champ des arts plastiques, et au sein d’une École d’art.
Avec des propositions monographiques de : Benjamin L. Aman, Carla Beaumatin, Neal Beggs, Érik Bullot, Alexandre Castant, Ambre Charpagne, Florence Chevallier, Cécile Colle}{Ralf Nuhn, Magali Desbazeille, Anaïs Dunn et Stéphane Joly, Ferenc Gróf, Stéphanie Jamet, Jérôme Joy, Tatiana Komaroff, Aurélien Krafft, LASSO (Association étudiante de l’École nationale supérieure d’art de Bourges), Ingrid Luche, Jean-Michel Ponty, Myriam Pruvot, Punkte (post-diplôme Arts & créations sonores), Nina Queissner, Sofia Quintero, Talla Thiam, Antonin Verhulst, Li Xinran et Sonia Gassemi, Liu Yaonan, Jonathan Zwaenepoel.
Table ronde
Le son : territoire commun
avec Elisabeth Sanson, directrice de l’Abbaye de Noirlac, de Shoï Lorillard, musicien, plasticien, responsable de la programmation sonore de la Friche Antrepeaux à Bourges, de Jonathan Zwaenepoel, enseignant de composition électroacoustique et arts sonores au Conservatoire de Bourges, de Jean-Christophe Désert, responsable pédagogique des studios de création sonore à l’Abbaye de Noirlac et Martin Lalliberté, musicien et professeur à l’Université Gustave Eiffel à Marne-la-Vallée responsable du programme Itinerant music composition classes (IMCC)
Youmna Saba
Youmna Saba est musicienne, compositrice, et musicologue ; titulaire d’un DEA de musicologie de l’université Antonine au Liban, sa recherche actuelle traite des relations entre la musique électroacoustique et la langue arabe chantée. Ces explorations se manifestent sur plusieurs projets qui s’étendent de la composition musicale pour son projet solo, collaborations et musiques de films, aux expérimentations électroacoustiques sur de nouveaux dispositifs imaginés pour la voix et son instrument le oud.
Elle s’est notamment produite au festival CTM à Berlin (2022) ; au festival Éclat à Stuttgart, l’Akademie Der Kunst à Berlin et à Internationales Musikinstitut à Darmstadt avec l’ensemble NeueVocalsolisten (2021) ; à la Bourse du Commerce à Paris dans le cadre de l’installation de Tarek Atoui (2021) ; au festival Phonetics avec Stephen O’Malley (2021) ; au festival Zebrures d’Automne à Limoges ; au Gugak Center à Séoul avec Kyungso Park et Chang Jaeho, entre autres et a fait parti de plusieurs projets de collaboration dont Terra Incognita avec Kamilya Jubran et Floy Krouchi (2020 – 2022).
Elle a participé à des résidences d’artistes à la Cité Internationale des Arts (Paris 2020-2021) ; Sharjah Art Foundation (2021) ; Voce CNCM (2020) ; GMEM (2020) ; Césaré CNCM (2020-2021) ; Hwaeom Spiritual Music Residency (Corée du Sud, 2017) ; Sound Development City (Espagne, Maroc, 2016) ; Gyeonggi Creation Center (Corée du Sud, 2013).
Son cinquième album solo Wishah sortira sur le label Touch en 2023.